Outremont, une balade dans le temps
Alliant vieux bâtiments et commerces à la mode, ambiance résidentielle et atmosphère électrisante, les quartiers d’Outremont et du Mile-End sont parmi les meilleurs pour prendre le pouls de Montréal. En arpentant leurs rues, à l’ombre de la montagne et de ses couleurs automnales, vous ferez un voyage non seulement dans le passé de la ville, mais aussi dans son avenir, notamment dans le Mile-End, un des quartiers montréalais les plus dynamiques sur le plan culturel.
Parsemé de cafés très vivants, de magasins emblématiques et de curiosités architecturales, ce secteur éclectique fourmille de découvertes à chaque coin de rue.
Outremont, une balade dans le temps
Il existe, de l’autre côté du mont Royal (c’est-à-dire «outre mont»), un quartier qui, comme la ville de Westmount (son vis-à-vis anglophone du côté sud), s’est accroché au flanc du massif et a accueilli, au cours de son développement, une population relativement aisée, composée de nombreux hommes et femmes influents de la société québécoise: Outremont.
Ce n’est pas d’hier qu’Outremont, autrefois une ville autonome et aujourd’hui un arrondissement de la Ville de Montréal, constitue un site de choix où s’établir. De récentes recherches avancent en effet que ce serait dans ce secteur qu’aurait probablement été situé le village amérindien d’Hochelaga, disparu entre les visites de Jacques Cartier et de Champlain. Le chemin de la Côte-Sainte-Catherine, axe principal de développement d’Outremont, serait d’ailleurs là pour témoigner d’une certaine activité amérindienne: il se superposerait à celui d’un ancien sentier aménagé par les Autochtones pour contourner la montagne.
Au fil des rues, de nombreuses demeures d’un autre temps valent le coup d’œil. Dans l’avenue Maplewood notamment: au numéro 77, vous trouverez un bel exemple du style colonial américain; aux numéros 69 et 71, un pavillon de banlieue des années 1920; aux numéros 47 et 49, des maisons jumelées d’ambiance encore campagnarde qui datent de 1906 (elles sont les plus anciennes demeures de la rue); ou encore, au numéro 41, une résidence qui évoque les grands manoirs français de la Renaissance.
Dans l’avenue McDougall, ne passez pas à côté de la Ferme OutreMont, aux numéros 221 et 223, sans la regarder. Construite entre 1833 et 1838, cette maison a marqué l’histoire du quartier. De 1856 à 1887, la ferme appartient à la famille du financier McDougall. C’est là qu’a été célébrée la première messe à Outremont, en 1887. La maison est considérée comme la troisième habitation plus vieille de l’ancienne ville.
L’avenue Laurier (entre le chemin de la Côte-Sainte-Catherine et la rue Hutchison) est l’une des artères commerciales d’Outremont les plus fréquentées par la population aisée outremontaise et montréalaise. Idéale pour une virée entre amies, elle a bénéficié d’un réaménagement urbain qui participe au chic des commerces spécialisés: épiceries fines, boutiques de mode, cafés-terrasses et restaurants bordent cette avenue qu’on prend plaisir à parcourir.
Au 115, rue Laurier Ouest, le bar à vin nature Henrietta se veut un lieu de rencontre idéal pour profiter des dernières belles soirées de fin d’été, entre copines ou en amoureux, en partageant quelques bons petits plats sur la jolie terrasse.